Pontain l’Écluse en 1940, tu viens d’intégrer le Lynx, un réseau de résistance créé par trois enfants de 13 ans, François, Eusèbe et Lisa. Votre mission, la première pour toi, est d’aider un aviateur de la RAF [1] à rejoindre sa base en Angleterre. À toi de traduire la fin d’un message en morse pour en connaître les détails.

C’est la première énigme du livre-évasion Les enfants de la résistance, proposé par Rémi Prieur et Mélanie Vives, d’après la série du même nom de Vincent Dugomier et Benoît Ers.

Le sept énigmes de l’album font appel à la logique et au sens de l’observation du jeune lecteur [2] et permettent de connaître, à chaque fois, la page de la prochaine étape. De nature et de difficulté variées, elles sont réalistes et cohérentes, à l’exception peut-être de celle permettant de trouver la combinaison du cadenas dans le fourgon cellulaire.

Le double décodage du message secret est facile, même pour un enfant de 8 ans grâce à sa consigne explicite. En revanche, les explications sont moins détaillées pour la seconde énigme. Il m’a fallu un petit temps pour comprendre ce qu’on attendait de moi et trouver la solution. Et pourtant j’avais en main le croquis détachable ! Il fait partie de la boîte à outils bien utile proposée en fin d’ouvrage. On y trouve notamment une grille de Cardan [3], des cercles de rayons différents, un lasso et un soldat allemand.

Le Cardan permet de contrôler les cartes d’identité de potentiels passeurs et de confondre les espions. Malin ! L’énigme du calcul de l’itinéraire est un chef d’œuvre ! Un bel exercice de logique avec un ingénieux système de repérage de la portée des canons de la DCA, grâce aux cercles gradués.

J’ai adoré également la mise en route de l’émetteur radio, une activité qui pourrait tout à fait être adaptée pour un blablascape [4]. Je suis cependant resté bloqué à tenter sans succès de décrypter la double page. Il m’a été nécessaire de consulter les indices pour comprendre qu’il fallait tourner la feuille... Je n’avais pas repéré le coin corné qui indique qu’on peut le faire !

Les coups de pouce sont d’ailleurs bien pratiques. Ils fournissent une aide graduelle et permettent de résoudre les énigmes, sans pour autant consulter les solutions. Une touche pédagogique est apportée par quelques encarts historiques qui accompagnent et enrichissent les défis. La mission se termine par un jeu d’adresse (si ! si !) que je n’ai pas osé pratiquer depuis mon siège de train de banlieue.

Les enfants de la résistance est un livre-évasion très plaisant, magnifiquement illustré par Benoît Ers. Bien que destiné aux jeunes enfants, les plus grands, voire les adultes, aimeront se plonger également dans l’aventure.