Pourquoi proposer un escape game ?
Première mise en ligne le 26 décembre 2017
L’origine de l’engouement pour les escape games pédagogiques ne peut pas uniquement s’expliquer par l’effet de mode qu’ils génèrent. On est en droit de se demander ce qui peut pousser un enseignant / un formateur à proposer à ses élèves / ses stagiaires un jeu d’évasion. C’est la question que nous avons posé à quelques uns des auteurs qui ont bien voulu partager leur réalisation sur S’CAPE.
La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse. (A. Einstein)
Une des principales motivations semble être de vouloir “s’échapper de la routine” et d’“enseigner autrement”, sans oublier le “plaisir de la création” inhérent à la scénarisation et la conception des énigmes, voire des documents et objets. Bref c’est en partie “pour le fun”, mais pas uniquement pour l’enseignant....
“Créer des situations d’apprentissage pédago-ludiques”, c’est aussi proposer aux apprenants une activité leur permettant d’apprendre en jouant, sans s’en rendre compte. On peut, par exemple, “montrer qu’on peut faire des Maths en s’amusant”.
Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous, ensemble. (Euripide)
Par le jeu, on va “motiver les élèves” et les “fédérer” autour d’un objectif commun. L’univers du jeu permet une immersion active des participants, et plus spécialement lors d’un escape game, les énigmes catalysent la collaboration et l’intelligence collective, surtout quand elles sont imbriquées.
On joue, certes, mais c’est aussi un “défi à l’intelligence des participants”, à “la réflexion”, “sans oublier les apprentissages” et les attitudes.
En effet, si on peut observer facilement de nouveaux comportements, voire de nouvelles compétences, liés au contexte différent et à “l’adrénaline générée par le jeu en temps limité”, la résolution généralement fragmentaire des énigmes nécessite une mise en commun des découvertes et un rapprochement des savoirs. En fin de partie, on est en situation favorable pour réinvestir les acquis. De plus, l’effet viral d’un escape game fait qu’on en reparle souvent longtemps après.
C’est une expérience enrichissante non seulement pour celui qui joue mais également pour le créateur.
Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous. (Aristote)
Merci à Mélanie Fenaert, Juliette Filiol, Hélène Merlin, Sanah Mnaouare, Mallory Monhard et Anne Petit de s’être prêtées à l’exercice.