Usine à gaz...

Construire des escape games POUR ses élèves c’est possible, mais il est tout à fait envisageable d’en faire construire PAR ses élèves ! C’est ce qu’ont fait Audrey DOMINIQUE et Sylvie MALENFANT, professeures au collège du Fort à Sucy-en-Brie (académie de Créteil). Et le résultat est é-pous-tou-flant !

"Usine à gaz" est l’un des deux escape games réalisés par ces deux enseignantes et leurs élèves de 3ème. Dès votre entrée dans le petit local sombre, le décor vous plonge immédiatement dans l’univers recréé d’un vieux bureau : un téléphone à cadran, un minitel, un téléviseur à tube cathodique, un vieux projecteur diapo et un appareil photo argentique vous font faire un bond direct dans les années 80. Les cartes accrochées aux murs et les inscriptions semblent indiquer que vous êtes en Russie… en pleine guerre froide ! Une vidéo tourne en boucle et complète le scénario : enfermés dans une usine, vous devez trouver le moyen de stopper une fuite de gaz mortel avant qu’il ne soit trop tard.

Cet escape game a fait l’objet d’un reportage diffusé sur France 2
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Labyrinthe à l’aveugle, code secret, mot de passe permettent, avec un peu d’observation et de logique, de trouver la porte secrète qui vous donnera l’accès au laboratoire. Car il y a une seconde salle ! Dans le laboratoire, un peu de chimie et de mathématiques (Audrey est prof. de maths.), et vous obtiendrez le code nécessaire pour accéder à la vanne et stopper la fuite avant, il faut l’espérer, les 60 minutes imposées.

La réussite de cet escape game réside bien sûr dans la scénarisation et la conception des énigmes adaptées aux publics visés (adolescents et adultes), mais également à la chance pour les deux enseignantes de disposer chacune d’un local de l’établissement entièrement dédié à chacun de leurs projets. Chaque pièce a pu être aménagée, avec les élèves, à leur idée, en toute liberté et dans le plus grand secret : même la direction avait interdiction de pénétrer dans la salle avant de jouer ! C’est aussi grâce à Fabrice DUBUISSON (ouvrier professionnel), aidé de son collègue, qui a ingénieusement monté des cloisons avec portes secrètes, réalisé des estrades mobiles, des objets magiques ....

Exemple de réalisation

Bref, un résultat digne des salles d’escape game professionnelles qui ouvrent actuellement partout en France, mais, malheureusement pas forcément réalisable dans tous les établissements...

Chaque élève ou binôme avait en charge une énigme. Cela a nécessité de réaliser au fur et à mesure un organigramme (en pièce jointe) pour avoir une vue d’ensemble de l’escape game. Les élèves devaient également remplir la fiche descriptive de leur énigme afin de formaliser leur idées... Ils ont énormément travaillé, selon leurs compétences, sur la réalisation des énigmes, des vidéos, etc. et allaient décorer la salle dès qu’ils avaient un moment. Le Graal a été de jouer les maîtres du jeu et de se rendre compte de la difficulté de certains participants à résoudre quelques énigmes dont la solution leur paraissait évidente.

En fin d’année, certains élèves volontaires ont utilisé l’escape game comme sujet d’oral pour leur EPI.

Le travail de groupe a pris une grande importance aux yeux des élèves (voir témoignage ci-contre). La cohésion a été initiée dès le début de l’année par une sortie à l’antichambre de Paris, afin de faire découvrir à la majorité des élèves les principes d’un escape game.

Ce jeu d’évasion a été utilisé pour une expérimentation de séance hybride avec cinq joueurs en ligne, un game master à distance et deux acteurs dans la salle.
Article écrit par  Patrice NADAM
le 18 février 2021
Type : Réel
Date de création :  juin 2017
Scénario annoncé
Amorce audiovisuelle
Final marqué
Organigramme
Scénario convergent
Imbrication
Étapes
Énigmes variées
Fouille
Puzzle
Cadenas
Outils numériques
Décor
Ambiance sonore
Effets spéciaux
Consignes réduites
Coups de pouce anticipés
Débriefing anticipé 
Check-list proposée

Ils en parlent ! (Paroles d’élèves créateurs de l’escape game)

"Avant je n’aimais pas le travail de groupe car je pensais que j’avais toujours à faire tout tout seul... mais là je me suis rendu compte que seul je n’aurais rien pu faire ! c’était important que chacun apporte ses propres compétences."

" Si c’était à refaire, on travaillerait plus tôt à faire la vidéo... pour ne pas être dans l’urgence à la fin...."