L’équilibre entre jeu et sérieux
Première mise en ligne le 10 décembre 2018
Parmi les manières de ludifier une séance, l’escape game reprend une grande part des caractéristiques des jeux sérieux. Utilisé dans un contexte pédagogique, sa conception et sa mise en place doivent permettre l’exploitation des avantages du jeu sans pour autant oublier les objectifs d’apprentissage. C’est à l’enseignant de savoir doser les ingrédients afin de ne pas tomber dans la spirale du jeu sans atteindre les objectifs fixés, ni de faire une séance qui resterait somme toute classique et perdrait les bénéfices de la ludification.
Ce fragile équilibre entre jeu et sérieux - certains auteurs évoquent plutôt une tension entre jeu et non jeu [1]- dépend de la façon dont est construit l’escape game, mais aussi de la manière dont il sera mené (j’allais dire « joué ») par l’enseignant. Le lâcher-prise, qui se traduit par la diminution des temps d’intervention du professeur, se prépare en amont lors de la conception, notamment par la réduction des consignes dans les exercices afin de les transformer en énigmes.
Durant l’indispensable étape de débriefing [2], l’institutionnalisation des connaissances permettra de les extraire du jeu et de les transformer en savoir.
[1] On se réfère ici aux travaux de Gilles Brougère entre autres.
[2] Lire notre article Indispensable débriefing .