Pandémie

Auteure du jeu : Lorianne Berthaud

Un dangereux agent infectieux, Extrema joliotis, décime la population des lycées parisiens. Le Pr Ramoray était presque parvenu à identifier les personnes immunisées pour élaborer un antidote, mais trop tard ! Juste avant de mourir, il a préparé le terrain pour les élèves de Terminale S [1] du Lycée Joliot Curie de Nanterre. Leur mission : trouver en moins d’une heure les individus possédant naturellement des anticorps contre le virus, et rédiger un argumentaire pour les convaincre de donner leur sang...

Lorianne Berthaud, professeure de SVT, a soigné l’introduction de son escape game avec deux vidéos envoyées à ses élèves à quelques jours d’intervalle. Le jour J, ceux-ci découvrent au sol de la salle de classe le squelette du professeur Ramoray [2], une mystérieuse clé autour du cou... Les trois équipes se lancent dans la fouille du laboratoire, sur fond de musique angoissante.

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Dans la salle sont dispersés des indices réservés à chaque groupe, mais aussi des objets uniques comme une clé autour du cou du malheureux professeur, une valise et une urne cadenassées. Chaque équipe récolte une clé USB camouflée dans la poche d’une blouse, une peluche-microbe portant une série de tubes numérotés, une fiche technique du logiciel Anagène, une maquette plastifiée d’anticorps à assembler, et un bocal cadenassé.

Le découvreur de la clé ne tarde pas à ouvrir l’urne… et apprend à l’ensemble de la classe qu’ils viennent d’être contaminés ! Le stress monte !

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Chaque peluche porte des antigènes identiques numérotés (une avec des antigènes 1, la seconde avec des antigènes 3, la troisième avec les antigènes 7). En collaborant, les joueurs reconstituent la combinaison à trois chiffres du cadenas de la valisette. Ils y découvrent du matériel de laboratoire, une fiche récapitulant les survivants à contacter s’ils sont réellement immunisés, ainsi qu’une fiche technique du logiciel Rastop. La maquette d’anticorps, une fois correctement reconstituée, révèle un code à 4 chiffres permettant de débloquer le bocal récupéré par chaque équipe. Ainsi sont récupérés les sérums des survivants. Une clé est aussi découverte à l’intérieur, et permet de débloquer l’urne contenant d’autres parties de la maquette.

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Plusieurs tâches attendent les élèves de Terminale, et Lorianne a parsemé les différents objets d’indications les guidant dans leurs investigations. Ils doivent prouver que certaines personnes immunisées ont des anticorps spécifiques à un antigène d’Extrema joliotis, grâce à une technique qu’ils découvrent alors [3]. La clé USB révèle des fichiers à ouvrir avec deux logiciels qu’ils connaissent bien, Rastop et Anagène. Ils leur permettent de localiser les zones spécifiques des anticorps, et ainsi d’en reconstituer la structure et le mode d’action grâce à des modèles plastifiés.

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Chaque équipe découvre un individu immunisé parmi les trois à étudier, et se lance dans l’élaboration d’un argumentaire, photos de leurs manipulations et modélisations à l’appui. Stimulés par l’atmosphère d’urgence et le plaisir du travail en équipe, ils en oublient presque que l’activité est évaluée… Leur professeure a en effet conçu une fiche lui permettant de suivre les activités et interactions des élèves, en s’inspirant des grilles d’évaluation des compétences expérimentales. Attitude (participation, autonomie, collaboration au sein de l’équipe), réalisation des protocoles, et communication des résultats sont scrutés de près.
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L’heure tourne, les élèves doivent finaliser l’argumentaire pour sauver la population mais aussi leur propre vie ! L’envoi d’un mail au survivant identifié par chaque équipe conclut le défi.

Conclusion d’un compte-rendu d’élèves

Conclusion d'un compte-rendu d'élèves

Reste à débriefer le jeu, riche en émotions mais aussi en apprentissages. Une prise de recul est nécessaire pour faire prendre conscience des notions et compétences travaillées durant la partie. L’enseignante a prévu une activité complémentaire plus classique, à réaliser en classe si le temps le permet, ou à la maison.

Durant cette séance ludifiée, Lorianne a usé des codes des escape games pour servir ses objectifs pédagogiques de révision et de découverte : fouille, boîtes, cadenas, clés, introduction et ambiance immersives et angoissantes. Un TP classique (identification des anticorps spécifiques à un agent infectieux) s’est ainsi transformé en jeu grandeur nature digne d’une escape room de loisir. Elle a pensé la collaboration au sein et entre les équipes grâce à un scénario non linéaire et du matériel à la fois commun à tous et réservé à chaque équipe. Les sujets d’étude sont aussi différents pour chaque groupe, ce qui évite les tentations d’aller espionner les autres… une parade efficace contre les petits malins.

Bravo à Lorianne pour cet escape game efficace et bien construit !

[1Avec la réforme du lycée, le jeu est désormais exploitable en Première spécialité SVT.

[2Une décomposition fulgurante... extrêmement dangereux, cet Extrema joliotis !

[3Il s’agit de la technique d’immunodiffusion, ou technique d’Ouchterlony.

Article écrit par  Mélanie FENAERT
le 1er avril 2019
Type : Réel
Date de création :  février 2019
Scénario annoncé
Amorce audiovisuelle
Final marqué
Organigramme
Scénario convergent
Imbrication
Étapes
Énigmes variées
Fouille
Puzzle
Cadenas
Outils numériques
Décor
Ambiance sonore
Consignes réduites
Coups de pouce anticipés 
Débriefing anticipé
Check-list proposée