Le sauvetage

Auteur du jeu : Thomas Héniart
Contribution de : Johan Zorza
Star Wars à Calmont...

« Bonjour jeunes Padawans. C’est votre dernier jour à l’académie Jedi de Calmont [1] et ce soir vous serez fin prêts à affronter l’Empire galactique ! Vous allez pouvoir enfin… »

Un signal retentit sur le communicateur de la salle de classe : une balise de détresse a été détectée et l’écran demande une reconnaissance digitale. Apparaît alors Sal Moonrider, alias Johan, un collègue de Thomas Héniart, passager à bord de l’Artémis et qui lance un SOS à qui pourra l’entendre. Son vaisseau est pris dans le rayon tracteur d’un destroyer stellaire et il réclame de l’aide pour redémarrer le générateur.

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C’est le premier code à trouver !
L’immersion est totale. Le jeu commence par un générique à la Star Wars ! Les élèves sont plongés dans un nouvel épisode de la guerre des étoiles. On sent chez l’auteur le passionné... Les extraits vidéo, les bandes son, le soin apporté aux documents participent à cette mise en situation.

Le Maître Jedi Thomas prend les choses en main. Il lance ses jeunes Padawans à la recherche du code de redémarrage. Quatre cartes sont trouvées. Associant couleurs et chiffres, elles permettent de retrouver la séquence à taper au clavier

Une partie du jeu se déroule sur le TNI (ou l’ordinateur), mais les indices et les documents sont dans la classe, pardon, dans le vaisseau. Aux joueurs de les retrouver, de les décoder [2] pour pouvoir agir à l’écran et progresser dans l’aventure. C’est un diaporama qui sert de fil rouge au jeu. Un Powerpoint riche en vidéos, effets sonores et interactions. De ce fait, le scénario est linéaire puisqu’il est nécessaire de respecter les étapes imposées. Cependant, les indices papier permettent de générer une fouille réelle et de casser cette linéarité imposée par l’ordinateur. Les joueurs peuvent d’ailleurs résoudre certaines des énigmes en parallèle de l’avancée de l’aventure. C’est le cas des messages codés.

Chewbacca, à bord du Faucon Millenium, répond également à l’appel. Malheureusement, personne ne comprend cette langue. Dans la bibliothèque de l’académie, il y a tout le nécessaire pour traduire la transcription écrite du message. Mais il faut faire vite !

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Les élèves, aidés de quelques coups de pouce, doivent trouver la clé de décodage. et donner leur résultat à l’enseignant au Maître du jeu Jedi… qui fera avancer alors le diaporama. Ou pas. Le game master intervient à deux reprises dans le jeu afin de valider les réponses. Il est alors nécessaire que l’enseignant joue pleinement son rôle. Pour cela, nous faisons confiance à Thomas. C’est son premier escape game et il s’est beaucoup inspiré des jeux de rôle papier qu’il pratiquait plus jeune. C’est pour cette raison que le storytelling et le recours au maître de jeu sont si présents. C’est aussi la première fois qu’il conçoit des défis pour ses élèves. Enseignant dans une classe à triple niveaux, il a privilégié une activité ludique faisant appel aux postures et outils vus au cours de l’année : les essais/erreurs, la logique, les QR-codes...

Chewbacca réclame la position de l’Artemis, mais Sal Moonrider est incapable de la lui donner. Il ne reconnaît pas la planète la plus proche et ne sait pas décoder les informations affichées sur l’écran de contrôle. Les Padawans doivent à nouveau intervenir et compléter le schéma pour communiquer la position du vaisseau en détresse.

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C’est un QR-code à colorier. Facile, les chiffres correspondants sont donnés... encore faut-il décoder le message ! Les élèves noircissent les cases indiquées, scannent le QR-code et saisissent le nom de la planète sur le clavier virtuel.

On pourrait aisément ici complexifier le jeu en ajoutant quelques énigmes supplémentaires fournissant les quatre chiffres des cases à noircir. Bien sûr, cette adaptation dépend du temps que l’on désire allouer à la phase de jeu et de l’effectif des équipes.

L’information de localisation est transmise au Faucon Millenium. Reste une dernière étape : pirater un des droïdes BB-8 à bord du vaisseau impérial pour qu’il sabote le rayon tracteur. C’est une tâche aisée pour les padawans.

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Les élèves utilisent leurs compétences en programmation Scratch Junior pour déplacer le robot dans un labyrinthe. Thomas valide le parcours et lance la suite de l’aventure.

L’Artemis se libère des griffes du destroyer. S’ensuit un combat entre les chasseurs TIE de l’Empire galactique et le Faucon Millenium. Le combat est rude et se termine dans le ciel de Calmont.

Les trucages sont dignes des studios Lucas ! Thomas Heniart fait preuve d’une belle inventivité et d’une grande maîtrise de l’outil de PréAO et du montage vidéo. Quant à l’aspect ludique, nous apprécions la diversité des énigmes proposées et le travail réalisé pour les intégrer dans le scénario. Les transitions de phases réelles/virtuelles sont très réussies. On rêverait même d’une salle de classe totalement décorée en vaisseau spatial avec des écrans de contrôle partout ! Immersion et effets de surprise garantis jusqu’au dernier message de l’Artemis.

« Salut, c’est Sal. Dans notre fuite, une partie de notre cargaison a dû chuter sur votre planète. Si vous la trouvez, elle est à vous en guise de remerciement. Le code du container est 437.
Merci et que la force soit avec vous. »

Le container est réel ! Une surprise attend les enfants.

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Cet escape game est l’aboutissement d’un an de travail de Thomas en classe coopérative avec ses élèves.« Je voulais que chacun puisse prendre sa place dans le jeu indépendamment de son niveau scolaire pour en garder un bon souvenir ».

L’auteur n’a pas oublié la phase de débriefing. Il a filmé les réactions des élèves pendant toute la durée du jeu. La vidéo a été regardée en classe l’après-midi même afin d’analyser ensemble comment la coopération s’était organisée pour chaque énigme : qui avait pris des initiatives, proposé des idées, organisé des groupes ou au contraire, qui s’était mis en retrait, pourquoi et comment on aurait pu éviter cela sur le moment. « C’était une analyse très riche quoiqu’un peu chaotique, vu qu’il ne restait que quelques heures de classe avant les vacances d’été. Certains élèves m’en ont reparlé ce matin. » Pourtant deux mois sont passés, nous étions le jour de la rentrée 2019.

Nous n’y étions pas, ni à l’académie de Calmont, ni dans la classe, mais nous imaginons bien la dynamique que Thomas a impulsé avec ce jeu. Nous ne pouvons que lui dire bravo et que la force soit avec lui !

[1Commune de Haute-Garonne où se situe l’école de Thomas Héniart. L’escape game est riche en humour et clins d’œil fort sympathiques comme, par exemple, le vaisseau qui s’écrase dans la cour de l’établissement. Le générique de fin est un régal !

[2Ils sont en majorité codés en Wookie, langue de Chewbacca.

Article écrit par  Patrice NADAM
le 6 septembre 2019
Type : Semi-virtuel
Date de création :  juin 2019
Scénario annoncé
Amorce audiovisuelle
Final marqué
Organigramme 
Scénario convergent 
Imbrication 
Étapes
Énigmes variées
Fouille
Puzzle 
Cadenas
Outils numériques
Décor
Ambiance sonore
Effets spéciaux
Consignes réduites 
Coups de pouce anticipés 
Débriefing anticipé
Check-list proposée 

Le diaporama proposé par l’auteur est riche en références à la saga Star Wars et à l’environnement propre de l’école de Thomas. Nous ne pouvons donc pas l’héberger sur notre serveur et vous proposons de contacter l’auteur si, comme nous, vous désirez découvrir et/ou faire jouer ce jeu avec vos élèves.